La jeune start-up franco-chinoise Cyphème vient de boucler avec succès son augmentation de capital de 1,2 millions € sur un tour fédéré par Paris Business Angels, afin d’accélérer son déploiement commercial et porter ses effectifs à une dizaine de collaborateurs.
Cypheme propose aux industriels une technologie révolutionnaire facile à implémenter dans leur processus de production. Il s’agit d’une étiquette utilisée pour sceller les boites de produits laitiers, de produits hi-tech, des médicaments, des cosmétiques,… De quoi permettre aux consommateurs équipés d’un smartphone de vérifier l’authenticité d’un produit en moins d’une minute. La technologie a convaincu de nombreux business angels. Fin avril, Cypheme a levé 1,2 million d’euros auprès de Paris Business Angels qui a fédéré ce tour de table avec le co-investissement de Business Angels des Grandes Ecoles, d’Angels Santé, d’INSEAD Business Angels et de Femmes Business Angels.
En s’insérant sur le marché de la lutte contre la contrefaçon, la technologie déployée par Cypheme vient concurrencer trois procédés jusqu’alors plébiscités par les grandes entreprises : l’hologramme, la RFID et le QR Code.
Initialement spécialisée dans la protection de documents physiques, Cypheme a opéré une reconversion à la suite d’un accident subi par la mère d’un des cofondateurs, dû à un médicament contrefait. La start-up est alors partie en croisade contre la falsification de produits, en France et en Chine.
Présent sur les secteurs du luxe, de l’alcool et du médicament, Cypheme pourrait mettre à profit sa levée de fonds pour lutter contre la contrefaçon de lait en poudre, de plaquettes de freins, d’horlogerie ou de matériel haut de gamme.
Par ailleurs, Cypheme a développé un partenariat prometteur avec un grand industriel du packaging dans le domaine du tabac.
« Le marché de la lutte contre la contrefaçon est considérable et nous avons été convaincus par la technologie de rupture proposée par Cypheme. Avec la levée de fonds record qui vient d’être réalisée, Cypheme dispose de tous les atouts pour réussir à prendre une part significative de ce marché » précisent pour leur part Xavier Maitre et Pierre Colin, instructeurs du projet pour les Business Angels des Grandes Ecoles.
« Notre technologie a cela d’unique qu’elle est impossible à copier », indique Hugo Garcia-Cotte, cofondateur français de l’entreprise. « Il suffit en revanche d’un peu de matériel pour copier un hologramme, le RFID ou un QR code, qui constituent l’essentiel des outils de lutte contre la contrefaçon à l’heure actuelle. Et analyser l’emballage de façon aussi précise que ce que nous parvenons à faire requiert en temps normal l’usage d’un microscope infrarouge. Pas d’une simple caméra de smartphone. » nous explique le fondateur de Cyphème.
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