Le réseau de Business Angels Finistère Angels vient de boucler un nouveau financement en faveur de la start-up ManRos cofondée en 2007 par Laurent Meijer alors chercheur au CNRS et Hervé Galons professeur de chimie organique à l’université Paris-Descartes.
Finistère Angels s’inscrit comme un réel investisseur historique de cette jeune pousse 100% bretonne pour ne pas dire roscovite qui développe et synthétise des molécules issues d’animaux marins pour soigner des pathologies telles que la trisomie 21, Alzheimer ou encore la mucoviscidose.
Laurent Meijer est l’un des spécialistes mondiaux des inhibiteurs de kinases, ces protéines qui régulent l’activité de nos cellules. Il s’intéresse tout particulièrement aux molécules issues des animaux marins, comme les éponges ou les ascidies. Idéal lorsque l’on possède des bureaux à deux pas de la mer !
Après des recherches avortées concernant la lutte contre le cancer, l’entreprise s’est recentrée sur la mucoviscidose, plus prometteuse afin d’aboutir sur un traitement dans un premier temps et sa commercialisation ensuite.
Si l’avancée des recherches est encourageante, chez ManRos on se refuse à vendre la peau de la maladie avant de l’avoir tuée au sens propre du terme.
« Une entreprise comme la nôtre n’a pas les moyens de mener les dernières phases des études cliniques. Seuls les grands laboratoires pharmaceutiques peuvent le faire. Ils sont très attentifs au travail de petites sociétés très spécialisées comme la nôtre », assure Maël de Calan, directeur du développement.
Après près de 10 années de recherche les premiers essais cliniques ont vu le jour, financés par le ministère de la Santé et l’association Vaincre la Mucoviscidose. L’équipe espère avoir terminé l’essai à la fin de l’année mais reconnaît un retard, lié aux difficultés de recrutement des patients volontaires. Sur les 6.700 patients atteints de mucoviscidose en France, la moitié est adulte. Parmi eux, il faut trouver ceux qui peuvent participer en fonction de différents critères. « Les participants peuvent aussi être freinés par le côté contraignant de l’essai et puis ce n’est pas encore du concret : il n’y a pas de bénéfice direct immédiat », explique Laurent Meijer.
Après une première levée de fonds effectuée fin 2013, l’équipe de ManRos espère bien aboutir prochainement à des essais cliniques de grande ampleur avant une mise sur le marché et c’est tout ce que nous leur souhaitons !
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