MOPeasy est une jeune entreprise innovante française qui a vu le jour en 2010. Elle a pour vocation de développer des autopartages de véhicules électriques au niveau communautaire.

Démocratiser l’écomobilité partagée

La jeune pousse se base sur le fait qu’il existe à l’heure actuelle une demande émanant des entreprises, villes et habitats collectifs sur des territoires péri-urbains. Cet acteur de la mobilité communautaire aide les entreprises, collectivités, bailleurs sociaux, à mettre en place un service de partage de véhicules électriques. Mais là où Autolib en France et DriveNow ou Car2Go à l’étranger se concentrent sur de grandes métropoles, l’entreprise s’adresse aux territoires périurbains et ruraux.  « Le business model de Bolloré est axé sur l’ultra-densité, dans des villes de taille mondiale« , explique Bruno Flinois. « Nous proposons les mêmes solutions pour des villes plus petites ». L’autopartage est alors un moyen de transport complémentaire aux réseaux existants (autocars, covoiturage, taxis subventionnés) et permet de relier plusieurs hubs urbains.

Pour s’adapter à chaque réalité locale, MOPeasy propose différentes approches et business models. Dans certains cas, les coûts d’investissement sont partagés avec les collectivités ; dans d’autres, la flotte de véhicules appartient à l’entreprise directement. Le partage de revenus dépend du modèle adopté. La finalité, est de permettre aux usagers d’accéder au service à un coût raisonnable. Car « le problème de l’autopartage classique, c’est qu’il fait supporter tout le coût à l’usager final. Il faut construire des modèles où les coûts sont partagés« , juge Bruno Flinois. Chaque acteur a à y gagner… et pour l’instant, l’ex Mopeasy n’y perd pas d’argent : chacune de ses opérations est équilibrée.

Mopeasy, qui compte un peu moins de 20 salariés, a déjà séduit une centaine de villes, une trentaine d’entreprises et une dizaine de bailleurs sociaux en France. La jeune pousse peut collaborer avec des transporteurs en pleine transformation, comme Transdev au Havre.

Un changement de nom et une ambition internationale

La start-up a réalisé sa deuxième levée de fonds en 2015 pour un montant de 3,4 millions d’euros auprès de la Caisse des Dépôts, le FRCI et deux réseaux de business angels : Investessor & Business Angels Des Grandes Ecoles.

Afin de faciliter son développement international notamment en Asie et Amérique du Nord, MOPeasy a récemment  troqué son nom pour un prénom : « Clem ». Un patronyme choisi en interne, qui a l’avantage d’être « court, neutre, percutant », résume Bruno Flinois, directeur général de la société. Et il fonctionne en VF (« clés de la mobilité ») comme en VO (« clean mobility », mobilité propre). Cela tombe bien : le rebranding a été pensé pour mieux sonner à l’international. L’entreprise espère ainsi s’exporter facilement et doubler son chiffre d’affaires – actuellement d’un million d’euros  – d’année en année.